Bouchard,
Roxanne.
Whisky
et
Paraboles.
Éd.
VLB,
2005,
275
p.
Jeune
femme
en
quête
de
valeurs
Autour
de
la
trentaine,
les
jeunes
auteurs
établissent
souvent
le
bilan
de
leur
jeunesse.
Marie-Hélène
Poitras
l'a
fait
récemment
dans
La
Mort
de
Mignonne.
Roxanne
Bouchard
s'est
aussi
consacrée
à
cette
tâche,
mais
avec
moins
de
crédibilité
que
sa
consœur.
Son
roman
tente
d'interpréter
le
désœuvrement
des
rejetons
des
baby-boomers
qui
s'étiolent
au
volant
de
leur
voiture
ou
un
verre
à
la
main
s'ils
ne
se
suicident
pas.
C'est
le
cas
d'Élie,
l'héroïne
de
Whisky
et
Paraboles,
qui
fuit
la
région
de
Lanaudière
pour
la
Gaspésie.
Ce
n'est
pas
d'aujourd'hui
que
l'on
considère
l'ailleurs
comme
les
prémices
du
salut.
Enterrer
les
cendres
de
son
passé
pour
ressusciter
à
un
mieux-être
comme
si
la
réincarnation
était
d'emblée
positive.
Élie
réalise
rapidement
que
les
kilomètres
parcourus
ne
réduisent
pas
la
distance
qui
la
sépare
d'elle-même.
Les
maux
de
l'âme
ne
s'apaisent
pas
avec
du
whisky.
C'est
au
contact
d'autrui
que
l'on
reconnaît
les
paraboles
de
vie.
Grâce
à
Agnès,
elle
découvre
le
sentier
du
bonheur.
En
tentant
de
répondre
aux
besoins
affectifs
de
cette
fillette
maltraitée,
l'héroïne
entrevoit
le
rôle
qui
lui
est
impartie
dans
la
vie.
Elle
s'inscrit
alors
dans
un
chapitre
de
l'histoire
de
l'humanité
comme
mère
adoptive
pour
que
sa
protégée
ne
soit
pas
acculée
comme
elle
au
pied
du
mur.
En
somme,
le
diagnostic
de
l'auteure
porte
sur
la
perte
de
nos
valeurs.
La
génération
lyrique
des
années
1960
les
avait
rejetées
au
profit
d'un
état
providentiel
censé
combler
tous
les
besoins.
Mais
l'être
humain
ne
carbure
pas
uniquement
au
matérialisme.
Il
faut
se
réapproprier
son
essence,
comme
le
clamait
Gaston
Miron
dans
L'Homme
repaillé.
Ce
roman
fait
entendre
un
son
de
cloche
peu
habituel
dans
les
sociétés
qui
ont
balayé
du
revers
de
la
main
la
maternité,
l'engagement
et
la
foi.
Le
rappel
à
l'ordre
risque
de
ne
pas
être
entendu.
Ce
n'est
pas
tellement
le
retour
à
nos
racines
patrimoniales
qui
déplaît
que
l'énoncé
du
message.
Sous
forme
de
faux
journal,
l'œuvre,
émaillée
de
clins
d'œil
aux
auteurs
québécois,
est
dégingandée
tout
en
s'enguirlandant
très
maladroitement
d'envolées
oniriques,
censées
révéler
la
face
cachée
de
l'être
humain.
Tous
les
ingrédients
sont
réunis
pour
éveiller
l'intérêt,
surtout
de
la
droite
religieuse,
mais
le
plat
n'a
pas
mijoté
suffisamment
longtemps
avant
d'être
servi.
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