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Assani-Razaki,
Ryad,
1.
Deux
cercles.
Éd.
VLB,
2009,
240
p.
La
Discrimination
Le
titre
de
ce
recueil
de
nouvelles
ne
pouvait
être
mieux
choisi.
La
race
humaine
s'enferme
dans
des
cercles
qui
ne
se
compénètrent
pas.
L'auteur
souligne
avec
éloquence
cette
attitude
grégaire.
Et
ceux
qui
se
montrent
ouvert
d'esprit
agiraient
en
fonction
de
leurs
intérêts.
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"
Jouer
à
l'Africain
",
écrit
l'auteur,
s'explique
mal
quand
l'oppresseur
d'hier
s'intègre
à
un
continent,
qui
lutte
pour
garder
ses
prérogatives
contre
l'intelligentsia
scolarisée
à
l'étranger.
Les
noirs
formés
ailleurs
le
constatent
quand
ils
renouent
avec
leur
passé,
lessivé
d'une
tradition
qui
les
disqualifie
auprès
de
leur
entourage.
C'est
ce
que
laisse
entendre
une
nouvelle
qui
décrit
un
retour
après
dix
ans
passés
en
Occident.
Les
jeux,
auxquels
on
se
prête,
ne
changent
rien
à
la
donne
de
la
différence.
L'auteur
se
montre
défaitiste
à
l'égard
de
toute
discrimination.
Qu'elle
soit
ethnique,
religieuse,
politique
ou
morale,
elle
semble
une
donnée
irrémédiable,
qui,
dans
le
pire
des
cas,
dégénère
en
cruauté,
voire
en
conflits
mortels.
D'une
densité
et
d'une
unité
remarquable,
le
recueil
bémolise
cependant
la
dénonciation
en
empruntant
la
voie
de
la
neutralité,
qui
limite
la
thématique
aux
réactions
psychologiques
des
personnages
soumis
à
un
choc
culturel.
Si
les
nouvelles
ont
le
mérite
de
bien
traduire
au
quotidien
le
phénomène
du
rejet,
elles
auraient
bénéficié,
par
contre,
d'un
débroussaillage
pour
que
le
lecteur
saisisse
mieux
les
tenants
et
les
aboutissants
des
dérogations
aux
normes
d'une
société
donnée.
L'écriture
n'amenuise
pas
la
lourdeur
du
propos
avec
ses
tapis
de
subordonnées
tressées
serrées,
mais
l'auteur
réussit
à
s'imposer
grâce
à
la
profondeur
d'une
pensée
que
l'expérience
parviendra
à
peaufiner.
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2.
La
Main
d'Iman.
Éd.
L'Hexagone,
2011,
325
p.
Les
Jeunes
Africains
Ce
roman
polyphonique
donne
la
parole
à
trois
jeunes
Africains,
dont
l'enfance
fut
plus
qu'éprouvante.
Alissa
et
Toumani
furent
vendus
par
leurs
parents
pour
servir
des
maîtres,
qui
les
traitent
comme
des
esclaves.
Tant
qu'à
Iman,
il
est
né
d'un
Blanc
vite
disparu
après
avoir
profité
d'une
femme
noire,
qui
a
délaissé
son
enfant
pour
survivre.
Élevé
par
une
grand'mère
musulmane,
troublée
par
la
mort
de
son
mari
lors
de
son
pèlerinage
à
La
Mecque,
il
se
cherche
une
voie
qui
l'exilerait
du
continent.
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Rester
ou
partir
?
C'est
le
dilemme
auquel
est
confronté
ce
trio
infernal.
Partir
pour
fuir
le
bidonville
de
la
ville
qu'ils
habitent.
Les
conditions
de
vie
stigmatisent
particulièrement
Iman.
Au
péril
de
sa
vie,
il
envisage
de
quitter
son
pays
parce
qu'il
ne
se
sent
pas
de
racines
qui
le
retiennent.
Son
désir
n'est
pas
partagé
par
Alissa
et
Toumani,
dont
l'amitié
pour
l'éventuel
exilé
les
pousse
à
mettre
au
point
des
stratagèmes
pour
l'empêcher
de
partir.
Une
amitié
qui
occupe
une
place
prépondérante
dans
le
roman.
Chacun
s'examine
pour
adopter
la
conduite
qui
gagnerait
le
cœur
d'Iman.
Ryad
Assani-Razaki
décrit
le
chemin
qui
conduit
à
l'exil.
Son
roman,
dense,
parcourt
ad
nauseam
les
dédales
du
cœur.
La
toile,
qui
soutient
les
interrogations
existentielles
des
personnages,
aurait
dû
s'imprégner
de
couleurs
plus
contrastantes
pour
découper
les
enjeux
sociaux
et
religieux
qui
provoquent
la
fuite.
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