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Arcand,
Nelly.
À
ciel
ouvert
.
Éd.
du
Seuil,
2007,
272
p.
De
la
burqa
au
botox
La
femme
musulmane
se
dissimule
sous
sa
burqa
comme
la
femme
occidentale
le
fait
avec
le
botox,
les
implants
mammaires
et
les
vaginoplasties.
Ces
recours
ont
pour
but
d'attacher
un
homme
à
sa
vie,
mais
atteignent-ils
l'objectif
visé?
En
guise
de
réponse,
Nelly
Arcan
laisse
filtrer
les
drames
qui
couvent
derrière
la
mascarade
des
corps
frelatés
que
l'on
soumet
à
la
contemplation
de
la
gent
masculine.
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La
quête
de
soi
se
fusionne
à
la
quête
de
l'autre.
Pour
y
arriver,
on
ne
cherche
pas
à
être
bien
dans
sa
peau,
mais
de
s'en
donner
une
nouvelle
en
suivant
les
conseils
des
revues
vouées
à
la
beauté
des
corps,
plus
facile
à
illustrer
que
la
beauté
de
l'âme.
On
a
substitué
la
maxime
du
poète
Juvénal,
"
Mens
sana
in
corpore
sano
",
par
un
esprit
sacrifié
au
corps
torturé
par
les
plasties
esthétiques.
La
quête
de
l'autre
passe
ainsi
par
la
chair
magnifiée
afin
d'être
plus
concurrentielles
sur
le
marché
des
cœurs
à
vendre.
Dans
ce
contexte,
les
relations
entre
les
hommes
et
les
femmes
s'apparentent
aux
techniques
de
la
pornographie,
qui
mettent
la
génitalité
en
évidence.
Exhiber
son
corps
à
ciel
ouvert
serait-il
vivre
à
tombeau
ouvert?
Le
dénouement
apporte
la
réponse
à
cette
question.
C'est
le
canevas
qui
soutient
le
roman
de
Nelly
Arcan.
Elle
présente
deux
héroïnes
qui
convoitent
le
même
homme.
Pour
se
l'arracher,
chacune
est
prête
à
souffrir
dans
sa
chair.
En
fait,
ces
femmes
sont
des
dépendantes
affectives,
prêtes
à
abandonner
leur
identité
pour
s'attacher
l'âme
sœur
en
adoptant
des
méthodes
empruntées
au
sado-masochisme.
Pour
étoffer
cet
univers
malsain,
l'auteur
creuse
l'amont
de
ses
personnages,
qui
s'enracine
dans
une
éducation
qui
ne
laisse
pas
présager
de
bonheur
en
aval.
Victimes
d'une
filiation
carentielle,
les
héroïnes
perpétuent
leur
malheur
en
jouant
la
carte
trafiquée
de
la
séduction.
La
réflexion
de
Nelly
Arcan
sur
l'humanité
dénaturée
s'inscrirait
dans
le
discours
de
Réjean
Ducharme,
qui
déplore
les
mises
en
scène
de
soi
pour
épater
la
galerie.
Là
se
limite
la
comparaison.
Contrairement
à
son
aîné,
Nelly
Arcan
ne
propose
pas
une
hibernation
de
force
pour
sauvegarder
son
intégrité.
Son
roman
participe
à
la
recherche
de
ce
qui
pourrait
créer
le
bonheur
du
couple
à
travers
une
sexualité
qui
comblerait
les
attentes.
Il
faut
en
conclure
qu'il
faut
se
tenir
loin
des
artifices,
qui
donnent
l'illusion
d'en
cacher
le
secret.
L'auteure
traite
des
aspirations
du
deuxième
sexe,
comme
dirait
Simone
de
Beauvoir,
avec
un
regard
perspicace,
mais
la
lourdeur
de
l'écriture
malgré
les
belles
envolées
et
la
futilité
des
points
secondaires,
comme
la
guerre
au
Liban,
risquent
de
nous
faire
oublier
qu'il
s'agit
d'une
œuvre
achevée.
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