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Arcans,
Nelly.
Folle.
Éd.
du
Seuil,
2004,
205
p.
Dépendance
affective
L'auteur
fait
l'autopsie
de
l'échec
amoureux
d'une
Montréalaise
de
29
ans.
Attirée
par
l'accent
d'un
journaliste
français
dans
un
bar
du
Plateau,
la
narratrice
veut
vivre
le
paradis
de
l'amour
avec
cet
homme
errant
qu'elle
réussit
à
intéresser.
L'héroïne,
qui
se
définit
comme
une
"
moins
que
rien
",
espère
s'enrichir
grâce
à
la
culture
tellement
supérieure
de
son
nouvel
amant.
Complexe
d'anciens
colonisés
oblige.
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Malheureusement,
l'ardeur
qu'elle
investit
pour
nourrir
son
couple
n'apportera
pas
de
dividendes.
Elle
se
butera
à
un
phallocrate,
qui
préfère
se
branler
en
regardant
des
sites
pornographiques.
Déçue
par
sa
vacuité,
elle
s'attache
à
lui
malgré
tout,
comme
Ces
femmes
qui
aiment
trop
de
Robin
Norwood.
Le
sens
unique
de
l'amour
fou
qu'elle
lui
porte
la
démolit.
La
rage
de
l'abandon
la
pousse
finalement
à
lui
écrire
une
lettre
(ce
nouveau
roman
de
l'auteur)
pour
retracer
ce
qui
aurait
pu
être
l'amour
du
siècle.
Le
découragement
de
cette
femme
abandonnée
est
rendu
avec
une
authenticité
courageuse.
La
mise
en
abîme
entraîne
évidemment
celle
de
son
amant.
Comme
Esther
Croft
dans
De
belles
paroles,
Nelly
Arcan
stigmatise
les
profiteurs
qui
causent
la
détresse
des
femmes.
Cette
dissection
du
cadavre
d'un
amour
maladif
ne
suit
pas
un
ordre
précis.
L'héroïne
se
promène
au
hasard
des
événements
qui
remontent
à
sa
mémoire.
Le
manque
de
linéarité
ne
coupe
aucunement
le
fil
conducteur
de
l'œuvre.
Et
même
si
d'entrée
de
jeu,
on
connaît
le
dénouement,
le
développement
est
assez
fort
pour
maintenir
l'intérêt,
surtout
grâce
aux
rebondissements
bien
amenés
et
à
la
franchise
de
l'auteur,
susceptible
cependant
de
gêner
les
âmes
sensibles.
Contrairement
à
son
premier
roman,
Nelly
Arcan
maîtrise
mieux
l'expression
de
ses
émotions.
Mais
on
est
loin
quand
même
de
l'écriture
clinique
de
Maxime-Olivier
Moutier
qui
a
abordé
un
sujet
semblable
dans
Marie-Hélène
au
mois
de
mars.
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