La
dépossession
est
compensée
«
par
des
mythes,
des
religions
et
des
superstitions,
sinon
par
leur
version
laïque
:
le
sport,
les
jeux
ou
les
arts
».
Juvénal
a
souligné
cette
pauvreté
existentielle
avec
son
célèbre
aphorisme
«
du
pain
et
des
jeux
»
pour
le
peuple.
Il
cherchait
alors
à
provoquer
l’empereur
romain
afin
qu’il
jette
un
regard
plus
empathique
sur
ses
commettants.
Et
toute
violence
découlant
des
conditions
humaines,
est
récupérée
à
travers
la
ritualisation
«
pour
conjurer
les
dieux
de
la
guerre
».
Les
jeux
Olympiques
reflètent
fort
bien
cette
préoccupation
alors
que
les
athlètes,
contrairement
à
la
devise
«
du
corps
sain
dans
un
esprit
sain
»
mettent
en
péril
leur
santé
et
leur
équilibre
pour
que
le
bon
peuple
adore
des
veaux
d’or
fragilisés
par
les
substances
chimiques
qu’on
leur
impose.
Cette
réflexion
nourrit
chacune
des
nouvelles
du
recueil.
Elle
apparaît
particulièrement
riche
dans
la
dernière
intitulée
Les
Molosses
de
Jingzou.
L’auteur
emmène
son
lecteur
dans
la
Chine
profonde,
laquelle
a
échappé
à
la
révolution
de
Mao.
À
travers
les
Yununs,
un
peuple
primitif,
il
montre
comment
s’articule
une
civilisation
vouée
à
la
déshumanisation
maquillée
par
un
soi-disant
raffinement
culturel.
Ce
n’est
pas
pour
autant
très
philosophique.
Le
recueil
s’enracine
dans
un
terreau
bien
familier,
hormis
Bali
et
Jingzou.
L’action
se
déroule
principalement
dans
une
circonférence
entourant
Victoriaville.
Derrière
le
propos
et
le
décor,
on
sent
l’amour
de
l’auteur
pour
la
nature
et
sa
faune
autour
de
laquelle
tournent
les
nouvelles.
Un
amour
qui
se
nourrit
d’un
contact
simple
avec
le
caractère
sacré
de
l’environnement.
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