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Aquin,
Philippe.
La
Route
de
Bulawayo.
Éd.
Hurtubise,
2002,
264
p.
Au
coeur
du
Zimbabwé
Philippe
Aquin,
le
fils
d'Hubert,
vient
de
faire
publier
La
Route
de
Bulawayo,
son
premier
roman.
Ce
coup
d'envol
sans
être
une
réussite
suscite
un
intérêt
certain.
L'auteur
ainsi
que
son
copain
Nours,
un
Breton
établi
à
Trois-Rivières,
se
rendent
au
fin
fond
de
l'Afrique
australe.
Ils
partent
donc
en
train
de
Johannesburg
en
Afrique
du
Sud
à
destination
de
Bulawayo,
une
ancienne
ville
importante
de
la
Rhodésie,
devenue
le
Zimbabwé.
L'œuvre
n'est
pas
axée
sur
la
réalisation
de
ce
projet,
mais
sur
ce
que
les
deux
amis
vont
y
découvrir.
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En
cours
de
route,
ils
feront
la
connaissance
d'un
peuple
qui
sacrifie
encore
des
humains
pour
s'attirer
la
bienfaisance
des
dieux,
ils
fraterniseront
avec
des
sorciers
que
les
chefs
de
tribus
supplient
pour
qu'il
pleuve,
ils
rencontreront
une
femme
attachante,
qui
refilera
sa
maladie
vénérienne
à
Nours,
ils
s'instruiront
sur
l'incidence
de
la
colonisation,
qui
a
dépouillé
les
noirs
de
leurs
terres
en
échange
des
prières
des
missionnaires.
Mine
de
rien,
on
apprend
ce
qui
a
façonné
l'âme
africaine,
surtout
grâce
à
une
pharmacienne,
qui
met
les
deux
héros
au
fait
de
toute
la
détresse
vécue
au
Zimbabwé.
Et
le
temps
qui
passe
ne
change
pas
le
cours
de
l'histoire,
comme
le
prouve
un
livre
de
Livingston
écrit
au
X1Xe
siècle
que
Philippe
Aquin
cite
abondamment.
Si
l'Occident
vit
une
période
de
mutation,
l'Afrique
semble
condamner
à
l'immuabilité.
Le
roman
touche
à
l'essentiel.
Son
déroulement
est
d'une
lenteur
à
décourager
le
lecteur,
car
il
s'agit
de
l'observation
patiente
de
deux
Québécois
qui
ne
cherchent
pas
d'émotions
fortes
contrairement
aux
touristes
italiens
qu'ils
croisent
sur
leur
route.
Et
le
saupoudrage
humoristique
est
trop
adolescent
pour
soutenir
l'intérêt.
Mais
il
reste
que
c'est
une
œuvre
qui
a
valeur
de
document.
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