Pour
contrer
la
panade,
elle
est
prête
à
tous
les
sacrifices
pour
survivre
au
rejet
dont
elle
est
victime.
Elle
parcourt,
comme
une
agente
immobilière,
le
marché
des
cœurs
à
vendre.
Le
succès
de
l’entreprise
repose
sur
l’apparence.
Sa
victoire
contre
les
rides
et
les
poignées
d’amour
lui
mérite
un
second
mari,
un
notaire
avec
qui
elle
vit
les
affres
d’une
famille
reconstituée.
C’est
encore
l’échec
qui
la
projette
finalement
dans
les
bras
d’amants
d’infortune.
En
fait,
Madeleine
ne
conçoit
son
existence
qu’en
menant
une
vie
de
couple.
Mais
elle
est
consentante
d’intervertir
l’icône
maternelle.
Elle
s’éprend
d’un
Américain,
avec
qui
elle
mène
la
vie
primitive
des
hippies.
Comme
les
privations
pécuniaires
ne
sont
pas
son
fort,
elle
continue
d’essayer
de
réintégrer
le
rang
des
femmes
bien
argentées.
Elle
s’attache
indûment
à
sa
fille
pour
affronter
le
désert
qu’elle
ne
parvient
pas
à
traverser.
Une
alliée
complice
du
combat
d’une
mère
contre
l’adversité.
Le
roman
raconte
surtout
cette
fusion
malsaine
que
Caroline
réussit
à
maîtriser
sans
tomber
dans
le
piège
de
la
perversité
des
jeunes
filles
confinées
à
des
rôles
qui
les
dépersonnalisent
comme
l’a
montré
le
film
Survivre
à
sa
mère.
Sans
concession,
Marie-Christine
Arbour
décrit
la
géhenne
qui
attend
la
femme
occidentale
privée
de
l’attention
qui
assurerait
son
épanouissement.
Un
enfer
qui
étale
avec
pudeur
les
tripes
des
personnages.
L’auteure
est
respectueuse
des
sentiments
qu’elle
dévoile
en
dehors
de
tout
ordre
chronologique.
Dans
de
longues
associations
de
mots
du
plus
bel
effet,
ses
envolées
lyriques
surannées
s’égarent
dans
des
champs
sémantiques
vaporeux.
Bref,
le
roman
présente
une
femme
incapable
de
s’imposer
comme
égérie.
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